Voyage en Harghita – Roumanie

Harghita drauseni

C’est parti pour une nouvelle aventure, dans le département de Harghita cette fois-ci ! Ça faisait longtemps et ça commençait à me peser. Je pars donc dans un voyage de 4 jours, profitant du 31 novembre et 1er décembre, jours de la fête Nationale.

Je remonte de Bucarest jusqu’à Odorheiu Secuiesc en passant par la vallée de Prahova…très mauvaise idée, car à certaines périodes comme celle-ci, et en général chaque hiver, la vallée est surchargée de Bucarestois qui partent eux aussi en voyage. Pour moi, ça fera 9 heures de route jusqu’à Odorheiu, pas vraiment agréable. Je vous conseille donc de prendre une autre route ou de partir plus tôt pour rejoindre Harghita. À Odorheiu, je me loge à la Villa Vitae qui offre une belle vue sur la ville, un SPA et évidemment il est possible d’y manger.

La chambre est agréable, si l’on peut dire romantique : lit double, serviettes posées sur le lit tel deux cygnes amoureux, couleurs chaleureuses, tableau inspirant, meubles au bois sombres massifs. Douche, cela reste assez simple dans l’ensemble.

Le restaurant est aussi un lieu romantique ; petites tables aux draps blancs, bougies, roses… Les plats sont simples et bons. Le petit-déjeuner est complet, composé de pizza, fromage, charcuteries et quelques légumes (il est compris dans le prix).

Enfin le SPA, qui comprend un sauna, un jacuzzi, un bain froid et une piscine où l’on a pied, entourée de transats. En somme un lieu agréable, mais pas des plus extraordinaires, comparé à d’autres comme Septimia.

En tout, 180 à 220 lei/nuit en chambre double (www.villavitae.ro).

Après m’être très bien reposé (il m’a fallu 1 jour) je décide de partir à l’exploration de la ville.

En premier lieu, petite visite de la ville. C’est vraiment différent d’une ville roumaine étant donné que je me retrouve sur terrain hongrois, tous les panneaux sont adaptés à cette langue.

Nous passerons beaucoup de temps à Gizi, un restaurant faisant aussi chambre d’hôte extrêmement recommandable pour son menu hongrois traditionnel extrêmement appréciable. Vous serez assurément impressionnés en premier lieu par la décoration ; pots céramiques, tissus et nappes brodés en dentelles, un petit four à bois traditionnel et plein d’éléments décoratifs à l’histoire certaine. Les plats sont…waou… appétissants à raison ; les sarmales et surtout le Goulash que je vous recommande, servi dans sa marmite. Ne quittez pas le restaurant sans goûter la bière hongroise dont je n’oserai prononcer le nom : CSIKI SOR. Petite info, en hongrois merci se prononce « Keussi », ou « keussinom » pour être plus poli.

Dans le centre-ville, j’ai essayé de retrouver la citadelle qui est en fait maintenant détruite. Une école y tient maintenant place, où les étudiants tentent de retracer l’histoire hongroise en se déguisant en soldats d’époques. Des panneaux, retraçant l’histoire, sont affichés mais malheureusement ils sont en hongrois, il est tout de même intéressant de voir les photos.

En sortie de la ville, dans la direction de Feliceni, vous croiserez « Jesus szive Kapolna », la chapelle du Sacré-cœur. Le bâtiment représente bien l’art roumain du XIII siècle. Passez un portail traditionnel en bois qui ne paie pas de mine (on y discerne encore quelques motifs colorés). Le monument quant-à-lui est tout de blanc, ceinturé d’un muret de 2 mètres de haut. Il est normalement visitable, mais je n’ai pas eu cette chance. De près, en face du mur, on ne peut que rester songeur devant ce petit toit rond surmonté d’une sorte d’œuf pointu en bois avec une croix à son extrémité. Mais en escaladant le petit monticule non-loin, on peut apercevoir qu’il s’agit d’une chapelle qui fait tâche atypique au milieu des industries.

Je suis ensuite parti à la chasse, la chasse à l’histoire, à ces lieux où l’histoire traverse les âges et où les âmes de valeureux paysans s’en sont allées pour la défense du cœur des villages, l’église fortifiée. C’est le cas par exemple de la ville de Darjiu, classée patrimoine UNESCO.

C’est impressionnant de se retrouver en face de la bâtisse et les murs, vus du dehors, paraissent infranchissables au commun des mortels, surement plus de 5 mètres de haut. Derrière, on peut imaginer le peuple paysan qui s’y barricadait lors des attaques ottomanes. L’église est énorme, j’aurais tant aimé la visiter, malheureusement la plupart des églises sont en restauration.

L’église n’est en effet pas toute vieille, elle date du XIIIème siècle. Elle renferme d’après mes recherches des fresques médiévales représentant le combat entre Ladislas 1er de Hongrie, luttant avec un guerrier couman (nomade turc) qui essaya d’enlever une hongroise.

Le soir, je suis allé me réfugier à la Villa Honor , toujours en Harghita, que vous connaissez déjà de mes précédents articles. Pourquoi me réfugier ? La neige, qui pleuvait sur moi à gros flocons, en avait déjà fini d’étouffer les montagnes autour de moi.

Heureusement l’accueil chaleureux de mon hôte m’a tout de suite ragaillardi. J’ai même cru un moment pouvoir sortir me promener et tracer un chemin d’emprunte blanche, rapidement transformées en boue. Le repas du soir a été bien accueilli : viande de cerf accompagné de riz et petit apéritif d’un liquide sucré rouge sang que je ne connais pas. Je n’ai malheureusement pas pu faire de cheval, la neige et l’humidité créant trop de boue si bien que les chevaux ne puissent pas se déplacer correctement sans risque de chute.

Pour rentrer, j’ai décidé de passer par Brasov, beaucoup plus avantageux que par Buzau.

Je marquerai un arrêt à Drauseni où se tient une église fortifiée qui n’est, elle aussi, pas visitable mais agréable à voir.

J’adore ces vues dépaysantes, quand vous êtes sur la route et qu’au loin vous apercevez ces grandes constructions, vestiges d’une époque disparue. Cela en fait une route très intéressante où pratiquement chaque village a sa fortification.

Finalement, et notez bien cet avantage, je rentre de mon voyage en Harghita en contournant la vallée de la Prahova, en passant par une route annexe, partant de Brasov jusqu’à Ploiesti, par la petite ville de Cheia, à travers les montagnes. Extrêmement intéressant quand la vallée est embouteillée.

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