Voyage en Roumanie, Judet de l’Arges

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Je pars ce week-end pour le Judet de l’Arges, un département riche en lieux religieux tout comme en histoire. C’est un voyage vraiment pas cher pour un couple qui veut emprunter les routes cachées et trouver du confort, de la détente..

Car la Roumanie, c’est avant tout ça, des lieux secrets que le voyage minutieux et amoureux peut offrir, et que je vous offre aujourd’hui, par amour tout autant <3.

Visant l’un des passages les plus connus des Carpates, Transfagarasan (le sommet est fermé à cette période de l’année), je fais ma première halte à Curtea de Arges, car la faim se fait sentir.

Cette ville a un très long passé, et pour cause, elle a été la capitale de la principauté de Valachie. Fondée au début du XIVème siècle par le prince Rodolphe le Noir, elle rassemble plusieurs monuments religieux dont la très renommée église Épiscopale.

Pour manger, j’ai voulu aller en premier lieu au Restaurant Domnesc, mais celui-ci est actuellement en rénovation (vérifiez sur leur site web). Je me suis donc dirigés vers Casa Domneasca, belle petite villa dans le centre de la ville.

C’est probablement une bonne adresse pour y passer un week-end romantique et calme. En effet, il n’y avait que moi ! Et c’est plaisant…  J’ai pris quelques photos. Comme vous le voyez, ils ont piscine, sauna et jacuzzi. La décoration est très mignonne et le jardin est propre et entretenu. Je me suis fait servir un plateau traditionnel avec légumes, fromages, charcuteries et zacusca (mélange de légumes formant une sauce à tartiner), ce fut bien bon. Leur site web n’est pas terrible par contre…

Après avoir assouvi ma faim, j’ai déambulé dans le centre, attirés par ces grands bâtiments en brique. Le premier se trouve dans le petit parc San Nicoara. Ce sont des ruines d’une petite église construite au XVIII siècle. j’y ai retrouvé des débris du passé ; céramiques, verres, bronze et argent, bagues et fragments de fresque. Malheureusement on y trouve maintenant, et surtout, des détritus et déjections. Dommage, cela aurait été un lieu très romantique sinon.

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parc San Nicoara, à Curtea de Arges.

Plus en contrebas se trouve l’église princière Saint-Nicolas, plus vieille église orthodoxe de Roumanie (XIV siècle). Aujourd’hui restaurée, l’église porte bien son style byzantin ; petites briques, colonne arrondie. Le bâtiment, vu du dessus, a une forme de croix grecque (branches de même longueur).

L’église a été construite entre 1340 et 1376 par le prince Basarab I de Valachie. Il y a d’ailleurs, dans l’enceinte de l’église, les ruines de ses demeures. A l’intérieur de l’église, sous peine de payer 5 lei à l’entrée, vous y trouverez des fresques extrêmement bien conservées compte-tenu de leur âge. Un travail magnifique !

Alors si vous recherchez des lieux saints, je vous le dis tout de suite, la Roumanie est tout à fait recommandable. Et même si je n’en suis pas un des plus friands, j’avoue que certaines églises m’ont conquises. Par exemple l’épiscopale de Curtea de Arges ! Je n’y suis pas allés ce week-end, car j’avais déjà été la voir avec Scoala Iubirii, mais l’avoir aperçu de loin en voiture a ravivé mes émotions. Je le dis, les religieux ont bon goût.

Toujours est-il, pardonnez mon égarement, que j’ai continué mon voyage vers la citadelle Poienari, la vraie demeure de Dracula, c’est-à-dire Vlad Tepes.

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La citadelle Poenari, dans l’Arges.

Alors que je commence à pénétrer sur ce chemin tortueux, à l’embouchure des Carpates, on est obligé de tomber face-à-face avec la citadelle, perchée en haut d’un pic, à plus de 800 mètres de hauteur. Peu de chance de ne pas se faire repérer ici, et pour attaquer la citadelle, sinon simplement pour l’atteindre ? 1480 marches sur forte pente. Oui cela a été difficile, mais oui cela en valait la peine.

La montée se fait à travers un beau peuplement de hêtre, enfin, je devrais aussi notifier qu’à cette période de l’année, sans verdure, avec le sol recouvert de feuilles mortes, les ombres mouvantes des branches aux extrémités acérées et le grincement des troncs, il y a une atmosphère peu rassurante. Est-ce Dracula qui a instauré cette ambiance ? Seraient-ce les âmes des « empalés » qui hantent les lieux ? Étrange…

Sur le chemin, je croise un chien, Lupisor, comme le nomme le gardien. Celui-ci me suivra de tout son enthousiasme.

L’entrée coûte 5 lei par personne. Vous terminez de franchir ces dernières marches qui semblent ne pas en finir, et là, vous tombez nez-à-nez en face d’une scène tragique : des mannequins empalés et des outils de torture… accueillant !! La forteresse reste bien droite et ferme, malgré qu’elle soit tombée en désuétude, comme si une force surnaturelle tenait à toujours faire vivre les murs de briques rouges. Un roumain fort sympathique et passionné me racontera dans son français acceptable l’histoire de la citadelle, très, et parfois trop précisément, mais quel plaisir de découvrir ces petites anecdotes qui tiennent pour sûr de la vérité.

Que la femme de Vlad Tepes s’est jetée du fort après avoir cru son homme mort, ou encore comment Dracula s’est évadé alors que le sultan Mehmed II assaillait la citadelle, ce en inversant le sens des fers de ses chevaux pour ne pas être filé.

La vue là-haut est magnifique, vertigineuse ! Pour ma part, malgré le vertige, j’ai grimpé au plus haut pour avoir la meilleure vue, je vous joins d’ailleurs une petite vidéo.

A savoir que le guide s’appelle Adrian Stanila et qu’il est disponible du mercredi au dimanche, de 9h à 17h.

Après cela, nous avons directement foncé à notre hôtel, Valea cu pesti.
La route est un ensemble de zigzag sur les hauteurs escarpées, une expérience bien intéressante. Vous atteindrez rapidement le lac artificiel Vidraru, je vous raconte son histoire juste après.

L’hôtel se trouve bien placé, avec une très belle vue sur une partie du lac, que vous apprécierez de votre balcon. Vous aurez aussi une belle vue sur Varful Moldoveanu, le mont le plus haut de Roumanie, à hauteur de 2544 mètres, enneigé à cette saison, magnifique.

La première remarque sur l’hôtel concerne le fait que le parking est beaucoup trop petit, ce qui peut être gênant durant les périodes touristiques. Le bâtiment est joli vu de l’extérieur. A l’intérieur, le hall est vaste et la décoration de bon goût, mais cela sent un peu trop la cigarette. On parle, je vous l’apprends, d’un fait qui va disparaître d’ici 1 mois, car la loi interdisant de fumer en lieu public a été votée !

La chambre est agréable, le lit confortable. La baignoire est trop étroite pour 2 personnes. Ce que j’aime bien, ce sont les grands miroirs de chaque côté de la chambre. Le balcon, comme dit précédemment, s’ouvre sur le lac. A noter, le petit frigo ne fonctionne pas malgré qu’il fasse beaucoup de bruit, et selon votre chambre, vous aurez peut-être du bruit au-dessus, ne vous inquiétez pas, c’est le bowling, ils stoppent à 22h.

Concernant le SPA, je dois vous avouer ne pas y avoir été. Pourquoi ? Beaucoup, mais vraiment beaucoup trop de monde. J’ai été persuadé dès le début que sauna, jacuzzi et piscine allaient être bondés et je ne crois pas que ce soit à faire le week-end.

Enfin, le restaurant n’était pas incroyable. Le rapport qualité/ prix est correct mais l’ambiance n’est pas vraiment romantique : musique trop forte et trop de monde bruyant. Les plats ne valent pas un hôtel 4 étoiles. Le petit-déjeuner est aussi tout juste correct, et à 9h du matin, vraiment pas agréable d’entendre de la musique commerciale et bruyante.

Voilà, je pense avoir fait le tour, et vous avez dû comprendre que je suis un peu mécontent.

Je repars donc après une bonne nuit de sommeil en direction du barrage Vidraru. Pourquoi est-il intéressant ? Tout d’abord pour sa taille, c’est le 9 ème plus grand d’Europe, et il ne vole pas son titre ! J’en ressens encore le vertige à vous en écrire les détails. Le lac Vidraru est le résultat de 5 ans et demi de travaux, à partir de 1960, donc à l’époque communiste de « grandeur ». Le lac a une superficie de 893 ha.

Au dessus du barrage, posée sur un rocher, une statue de Prométhée brandissant fièrement des éclairs métalliques, symbole de l’électricité (le barrage peut produire 400 GWh). Pour moi, ça ressemble grandement à un transformer…

Sur le chemin du retour, je décide de partir à la recherche d’un petit trésor qui se cache dans la zone. Mais nous n’avons que peu d’indice, et le jeu en est que plus intéressant. Je vous dévoile une bonne partie de l’itinéraire, mais même avec ça, il se peut que vous vous perdiez. Ça en vaut l’essai !

Il s’agit du monastère de Robaia. Avant Curtea de Arges, tournez à gauche quand vous venez des montagnes. Visez Robaia. Arrivé à cette ville, tournez à gauche pour continuer vers le centre, et là vous verrez un panneau qui indique de prendre un petit chemin sur la gauche. Le chemin est long, plus de 6 km, alors ne désespérez pas. Malgré quelques trous, la route est correcte. Si vous êtes sur la bonne voie, vous croiserez une colonne de brique. Passez une large clairière qui peut être agréable pour un pique-nique, et vous êtes arrivés !

Il s’agit d’un schit, un monastère pour femme. Et je vous l’assure, elles savent se faire plaisir !


Sans me dépêcher, j’ai premièrement suivi le chemin à pied jusqu’à une petite fontaine dont on dit qu’elle est curative. De belles peintures religieuses couvrent certains murs, le travail est magnifique et malgré les couleurs vives, celles-ci s’ajoutent très bien à l’environnement.

En passant le portail de bois sculpté, à l’entrée du monastère, on se doit de suivre un chemin tracé d’un couloir d’épicéa et débouchant sur une petite maisonnette très très belle, inspirante pour le futur dirais-je. Des fleurs, des images de la Sainte-Marie et une rangée de pots contenant des semis d’épicéa, mignon.

Vous passez ensuite une enceinte « fortifiée » avec une tourelle qui se perd dans les cimiers. Passé ça, vous vous retrouvez face à l’église qui est juste sublime. Haute et fine, le teint blanc, les formes agréables et vêtue d’un toit particulier, car pratiquement plat. Semblant toute neuve, celle-ci est vraiment incroyable et jette, couplée aux maisons de bois qui l’encerclent, une atmosphère sereine et calme. Bref, c’est le paradis ! Je n’ai même pas osé rentrer dans l’église de peur de déranger quelque cérémonie. Je n’ai aperçu qu’une sœur qui est passée furtivement à côté de moi… Le monastère existe depuis le XVI siècle.

Et voilà, j’espère que cette aventure vous a plus. Tenez-vous informés en me rejoignant sur Facebook par exemple, ou envoyez-moi un mail, je suis votre obligé !
Je vais faire de plus en plus de ces voyages d’un week-end, et je prévois pour vous aussi de grands voyages pleins de surprises.

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